Kill the sexist

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Emillie-Wolf's avatar
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Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, mes chers contemporains.
J'écris ces texte aujourd'hui pour attirer votre attention sur quelque chose qui me tient à cœur. Ceux qui me connaissent savent que je suis une ardente défenseure de la cause féministe (Non ! Pas le genre de féministe enragée qu'on voit manifester nue, ou qui se bat bec et ongle pour qu'on supprime le mot "mademoiselle" de la langue française).
Aujourd'hui, je prends la parole pour débattre avec vous d'un véritable problème de société. Un symbole retentissant d'un sexisme antédiluvien, qui perdure depuis les années 50 (bien que trouvant sans doute ses origines bien avant). Je parle bien sûr des jouets pour fille !
Je vois d'ici vos visages étonnés (parce que j'ai une très bonne vue). Comment de simples jouets en apparence inoffensifs peuvent-ils être une menace pour la condition féminine ? Je vais vous expliquer ma pensée.

Si le sexisme est si bien ancré dans notre société, même de nos jours, en pleine période de progrès sociologique et de libération des mœurs, c'est qu'il est enseigné dès le berceau. L'enfance, c'est la période de la vie où on se construit soi-même en fonction de ce que le monde extérieur nous renvoie comme vision de la normalité. Et dès la naissance, on apprend aux garçons et aux filles qu'ils sont différents. C'est vrai qu'un bébé c'est moche et informe, et que jusqu'à un certain âge il est impossible de différencier une fille d'un garçon. C'est peut-être pour ça qu'il y a longtemps, des gens ont inventé un code couleur : rose pour les filles, bleu pour les garçons ! Malheureusement, depuis, pratiquement tous les parents respectent cette convention comme si c'était un texte saint. Alors certes, la couleur de la chambre du bébé peut sembler anecdotique, mais je pense que c'est le premier pas vers une sorte de ségrégation.

Mais le début du véritable conditionnement, c'est quand le bébé commence à marcher, et à utiliser ses premiers vrais jouets. Si vous avez déjà mis les pieds dans un magasin de jouets (dans le cas contraire, vous devez avoir eu une enfance bien triste), vous avez sans doute remarqué qu'il y avait toujours toutes sortes de jouets variés dans tout le magasin, ET un rayon "pour filles", où étaient rassemblés les Barbies, les déguisements de princesse, les dînettes et ces horribles poupons. Ça ne vous choque pas ? Moi si ! Dès l'enfance, on enferme les fillettes dans un monde différent, un monde rose et bleu ciel où tout est niais, où toute violence est proscrite (car tout le monde sait bien que les filles sont de petites choses fragiles), alors que tout le reste du monde est le fief des garçons. Je vais paraître extrême, mais je trouve ça infiniment plus sexiste que tous les plafonds de verre du monde de l'entreprise !

D'ailleurs, parlons-en, des jouets pour fille. Regardons-les bien attentivement. Qu'avons-nous là ?
Tout d'abord, le plus évident : les poupées Barbie. Quand j'étais petite, je voulais des Barbies. Je ne savais même pas pourquoi. Sans doute parce qu'on m'avait fait croire que toutes les petites filles devaient jouer à la poupée. Et puis en grandissant, j'ai compris tout ce que ce jouet avait de dégradant pour l'image de la femme. Pour résumer, on avait une poupée blonde, excessivement maquillée, dont les formes feraient pâlir les mannequins les plus refaites, qui faisait toutes sortes de métiers...sauf les métiers traditionnellement "masculins". Pas de Barbie militaire, pas de Barbie policière, pas de Barbie chirurgienne. Ce qu'on aura de plus approchant, c'est une "Barbie maître-chien" (avec un uniforme qui ressemble plus à celui d'une contractuelle, et une laisse rose. Faut pas déconner !), et la classique infirmière ou vétérinaire. Je me souviens du jour où j'ai essayé d'enfiler à une de mes Barbies la tenue de combat d'un des Action Man de mon frère. Bien sûr, la tenue était 10 fois trop grandes, et ne tenait pas. Je crois que quelque chose s'est brisé en moi, ce jour-là.
Le problème, c'est que cette poupée sert de modèle aux petites filles du monde entier. Des petites filles qui en grandissant n'ambitionneront pas de devenir autre chose que des bimbos, sans cervelle et sans ambition. Je me souviens que quand j'étais gosse, j'ai une fois dit à l'école que je voulais devenir policière. Et mes camarades de me répondre "Mais c'est pour les garçons !". Heureusement pour moi, en entrant dans l'adolescence j'ai laissé des Barbies et me suis tournée vers de meilleurs modèles féminins, comme le commandant Shepard, Ellen Ripley, Roza Petrovna, ou Michelle "badass" Rodriguez.
Les déguisements, les trucs de princesse, c'est la même chose. On berce les fillettes dans l'optique qu'elles doivent être de jolies créatures sensibles et douces, qui chantent avec les petits zoiseaux et qui ont toujours besoin qu'un beau prince charmant leur sauve les miches.
Ensuite, viennent les très classiques poupons et baigneurs. Alors j'ai dit beaucoup de mal des Barbies, mais au moins avec elles on pouvait jouer pour de vrai, inventer des histoires (moi, j'aimais bien imaginer mes barbies partir à l'aventure en pleine forêt Amazonienne). Mais avec ces trucs mous, dégueulasses et mal proportionnés (comme les vrais bébés, quoi), ON NE PEUT RIEN FAIRE ! En tout cas rien d'autre que jouer à la maman. Et c'est de pire en pire avec les modèles plus récents, qui crient, qui pleurent, qui pissent. Selon vous, ça sert à quoi ? Je vais vous le dire ! Ça sert à formater les gamines, développer leur fibre maternelle pour s'assurer que plus tard, plutôt que de faire des études et mener une carrière brillante, elles se dépêchent de trouver un mari et de lui pondre un ou plusieurs gosses (de préférence de beaux héritiers mâles, pour transmettre le nom de leur père, et partir sous les drapeaux dès la prochaine guerre).
Et enfin, le problème vous paraîtra plus flagrant avec l'exemple de ces grosses conneries de dînettes, batteries de cuisine ou panoplie de femme de ménage. Alors là, on ne se le cache même plus qu'on veut conditionner les petites filles pour en faire de futures femmes au foyer des années 50. Sous couvert de les divertir, on les entraîne à faire la popote, à servir le café, et à frotter la merde comme une brave bobonne !

Ce que j'essaie de mettre en lumière en vous parlant de ça, c'est que tous ces joues estampillés "pour filles" ne sont en fait que des instruments de propagande. Dès l'enfance, à l'âge où une fille se construit sa future personnalité, on l'enferme dans une image dégradante et limitée. On la pousse à croire qu'elle ne sera jamais rien de plus qu'une épouse, une mère, ou au mieux une putain de vétérinaire qui soigne les caniches des vieilles ! Pendant ce temps, les garçons jouent avec des petites voitures, des petits soldats, des Action man. Eux aussi sont conditionnés. Conditionnés à être violents et beaufs, et à faire de bonnes recrues pour le jour où la nation aura besoin de soldats. Pourtant ça ferait du bien, d'offrir un peu de douceur aux garçons, et un peu de piment aux filles. Quand j'étais petite (oui je sais, je suis chiante à raconter ma vie tout le temps !), je jouais autant avec les Action man d'Emil qu'il jouait avec mes Barbies. J'aimais bien jouer à la guerre, et quand nous nous déguisions c'était Emil qui portait des jupes. Là où je veux en venir, c'est que même ces jouets horriblement sexistes pourraient être positifs s'ils étaient mieux utilisés. Si tous les jouets étaient catalogués mixtes, sans distinction "pour garçons/pour filles", nous pourrions enseigner à nos enfants à ne pas se limiter à ce que disent leurs chromosomes. Nous aurions des garçons acceptant leur part de féminité, et des filles acceptant leur part de masculinité. Ce n'est qu'en traitant garçons et fille sur un pied d'égalité, et ce depuis le berceau, que nous éradiqueront définitivement le sexisme. Mesdames les militantes féministes, voilà un combat que vous devriez mener plutôt que de vous concentrer sur l'utilisation du mot "mademoiselle" !


Addendum : Vous avez vu la gueule de la nouvelle Barbie noire ?


There is an approximative english traduction, because this combat must be led everywhere in the world !

Ladies and gentlemen, my dear contemporaries.
I am writing this text today to draw your attention to something that is close to my heart. Those who know me know that I am an ardent defender of the feminist cause (No, not the kind of enraged feminist we see naked, or who fights tooth and nail to remove the word "mademoiselle" from the French language).
Today, I rise to debate with you a real social problem. A resounding symbol of an antediluvian sexism, which has continued since the 1950s (although probably finding its origins long before). I'm talking about girls toys !
I see your astonished faces from here (because I have a very good view). How can simple seemingly harmless toys be a threat to women? I will explain my thoughts.

If sexism is so deeply rooted in our society, even today, in the midst of sociological progress and the liberation of manners, it is because it is taught from the cradle. Childhood is the period of life in which one constructs oneself according to what the outside world returns to us as a vision of normality. And from birth, we teach boys and girls that they are different. It is true that a baby is ugly and unformed, and that until a certain age it is impossible to differentiate a girl from a boy. Maybe that's why a long time ago, people invented a color code: pink for girls, blue for boys! Unfortunately, since then, virtually all parents respect this convention as if it were a holy text. So certainly the color of the baby's room may seem anecdotal, but I think this is the first step towards a kind of segregation.

But the beginning of true conditioning is when the baby begins to walk, and to use his first real toys. If you have already set foot in a toy store (otherwise you must have had a very sad childhood), you may have noticed that there were always all kinds of toys varied throughout the store, AND A ray for girls, where the Barbies, the disguises of princess, the dinettes and those horrible babies were gathered. Does not it shock you? Me so! From childhood, the girls are locked up in a different world, a pink and blue sky where everything is silly, where all violence is proscribed (for everyone knows that girls are small fragile things), while everything The rest of the world is the stronghold of boys. I will look extreme, but I find it infinitely more sexist than all the glass ceilings of the corporate world!

Besides, let's talk about toys for girls. Let's look at them carefully. What do we have here?
First, the most obvious: Barbie dolls. When I was little, I wanted Barbies. I did not even know why. No doubt because I had been led to believe that all the little girls had to play the doll. And then as I grew up, I understood all that this toy had of degrading to the image of the woman. To summarize, we had a blond doll, excessively made up, whose shapes would make pale the models most redone, which made all kinds of crafts ... except traditionally "masculine" crafts. No military Barbie, no police Barbie, no Barbie surgeon. What will be closest to us is a "dog-handled Barbie" (with a uniform that looks more like a contractual one, and a pink leash. Do not mess around!), And the classic nurse or veterinarian . I remember the day I tried to put on one of my Barbies the fighting outfit of one of my brother's Action Man. Of course, the outfit was 10 times too big, and did not hold. I think something broke in me that day.
The problem is that this doll is a model for girls around the world. Little girls who grow up will not ambition to become anything but bimbos, without brain and ambition. I remember when I was a kid, I once told the school that I wanted to become a police officer. And my comrades answer me "But it's for the boys!". Luckily for me, as a teenager I left Barbies and turned to better female models, such as Commander Shepard, Ellen Ripley, Roza Petrovna, or Michelle "Badass" Rodriguez.
Disguises, princess stuff, it's the same thing. The little girls are lulled into the view that they should be pretty, delicate and gentle creatures, who sing with the little birds and who always need a handsome prince to save their asses.
Then come the very classical infants and swimmers. So I said a lot of the Barbies, but at least with them you could play for true, invent stories (me, I liked to imagine my barbies to go to the adventure in the Amazonian forest). But with these soft stuff, disgusting and improperly proportioned (like the real babies, what), ONE CAN NOT DO! In any case, nothing but playing the Mom. And it's worse and worse with the more recent models, who scream, who cry, who piss. What do you think it's used for? I'll tell you! It is used to format girls, develop their maternal fiber to ensure that later, rather than studying and pursuing a brilliant career, they hurry to find a husband and lay one or more kids Beautiful male heirs, to transmit the name of their father, and to leave under the flags in the next war).
And finally, the problem will appear more blatant with the example of these big crap of dinettes, cookware or panoply of housekeeper. Then there is no longer any concealment that one wants to condition the little girls to make future women in the home of the 50s. Under the guise of entertaining them, they train them to make the popote, to serve the coffee, and To rub shit like a brave bobonne!

What I try to bring to light by telling you about this is that all these cheeks stamped "for girls" are in fact only propaganda instruments. From childhood, at the age when a girl builds her future personality, she is imprisoned in a degrading and limited image. She is led to believe that she will never be anything more than a wife, a mother, or at best a fucking vet that looks after the poodles of old women! Meanwhile, the boys play with small cars, small soldiers, Action Man. They too are conditioned. Conditioned to be violent and handsome, and to make good recruits for the day when the nation will need soldiers. Yet it would do good, offer a little sweetness to the boys, and a little spice to the girls. When I was little (yes I know, I'm boring to tell my life all the time!), I played as much with Emil's Action Man as he was playing with my Barbies. I liked playing war, and when we disguised it was Emil who wore skirts. The point I want to make is that even those horribly sexist toys could be positive if they were better used. If all the toys were cataloged mixed, without distinction "for boys / girls", we could teach our children not to limit themselves to what their chromosomes say. We would have boys accepting their share of femininity, and girls accepting their share of masculinity. It is only by treating boys and girls on an equal footing, and this from the cradle, that we will definitely eradicate sexism. Ladies militant feminists, this is a fight you should lead rather than focus on the use of the word "mademoiselle"!

Addendum : Have you seen what looks the new black Barbie ?
© 2017 - 2024 Emillie-Wolf
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Super-SJW's avatar
A true savior is born -( Ce texte c'est n'importe quoi ! Si on ne donne pas aux petites filles ce qu'elles VEULENT, elles ne pourront jamais s'accomplir dans leur féminité et deviendront des FEMEN aigries et malbaisées, qui n'auront personne pour ouvrir leur pot de confiture bio ou payer leur séances de shopping ! Bien fait !!!